Le contrôle des armes légères en Afrique de l’Ouest
Ce présent rapport constitue une vue d’ensemble de la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC) en Afrique de l’Ouest et se concentre sur la mise en oeuvre des instruments sous-régionaux de contrôle d’armes.
A cet égard, le Moratoire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur l’Importation, l’Exportation et la Fabrication des Armes Légères en Afrique de l’Ouest (Moratoire de la CEDEAO) se distingue en tant que plate-forme principale sur laquelle le contrôle des armes dans la sous-région est fondé.
Ce rapport révèle que, en dépit de la Conférence des Nations Unies de 2001 sur le Commerce Illicite des Armes Légères sous Tous Ses Aspects (Conférence des Nations Unies sur les Armes légères) qui a dynamisé la campagne contre la prolifération des armes légères, la mise en oeuvre du Moratoire a été plus évolutionniste que révolutionnaire. En effet, la mise en oeuvre du Moratoire a été irrégulière: seuls quelques Etats ont fait preuve de bonne volonté, les autres ne tenant pas compte des dispositions des instruments de contrôle d’armes dont ils sont signataires.
Le Programme d’Action des Nations Unies en vue de Prévenir, Combattre et Eliminer le Commerce Illicite des Armes Légères sous Tous Ses Aspects (Programme d’Action des Nations Unies) et le Moratoire de la CEDEAO sont peu connus des habitants de l’Afrique de l’Ouest, ce qui affaiblit leur éventuel impact. C’est pourquoi les organisations de la société civile sont devenues des acteurs importants dans la lutte contre la prolifération des ALPC, en menant des activités de sensibilisation de plus en plus nombreuses visant à la vulgarisation de ces instruments.
D’autres exemples de la primauté de la société civile dans ce domaine sont la création du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’Ouest (RASALAO) en mai 2002 et le développement du Processus de Dakar, où la société civile a promu l’adoption d’un projet de protocole supplémentaire.