Prévention de l’extrémisme violent
Impossible de prévenir l’extrémisme violent sans s’engager à consolider la paix et la sécurité. Nous savons que l’extrémisme violent se produit rarement en vase clos. C’est une des conséquences potentielles du conflit, de l’inégalité et de l’injustice. Les facteurs qui poussent un individu à rejoindre les rangs d’un groupe extrémiste sont différents selon l’endroit et les personnes.
Notre travail sur la prévention de l’extrémisme violent (PEV) commence par une collaboration étroite avec les communautés affectées par un conflit. Nous écoutons leur expérience quotidienne de l’insécurité et étudions les moteurs sociaux, politiques et personnels du conflit aux niveaux local, national et régional afin de comprendre la situation au-delà des approches sécuritaires pures ; l’idée étant de déterminer les mesures prioritaires susceptibles d’avoir un impact maximal sur la sécurité des populations au quotidien.
Nous recourons à la recherche et au dialogue pour nous engager ouvertement à résoudre ce phénomène complexe. Nos études au Sahel ont permis d’établir que les pratiques abusives de l’État, réelles ou perçues, étaient la première raison pour laquelle les jeunes décidaient de rallier un groupe extrémiste violent. Nous nous entretenons avec des décideurs, cherchons à renforcer nos relations, améliorons notre compréhension des situations et élaborons des réponses tenant compte des dynamiques politiques, sociales et de genre qui engendrent les conflits dont l’extrémisme violent fait partie.