Impact

L’impact de la consolidation de la paix peut être difficile à mesurer, mais nous sommes convaincus que notre travail a un impact sur la vie des populations et sur les moteurs du conflit qui empêchent la paix de s’établir.

Consolider la paix, cela implique de rapprocher les différents individus pour leur permettre de débattre de leurs divergences et de résoudre le conflit en se parlant plutôt qu’en s’affrontant. Cela exige de modifier les attitudes et les comportements, une tâche complexe et de longue haleine. Ces changements sont eux aussi difficiles à mesurer, et ils n’apparaissent souvent que bien après la conclusion de nos projets. Mais nous sommes convaincus que notre travail a un impact sur la vie des populations et sur les moteurs du conflit qui empêchent la paix de s’établir.

Nous collaborons étroitement avec les membres des communautés, les partenaires locaux et les gouvernements, et discutons régulièrement avec eux des initiatives qui ont bien fonctionné et de ce qui pourrait être amélioré. Il est essentiel que nous sachions si et de quelle manière nos programmes sont efficaces pour bien comprendre la contribution que nous apportons à la paix. Cela nous permet d’améliorer nos programmes en adaptant notre travail pour avoir un impact durable en matière de consolidation de la paix et d’influence politique.

Notre impact

RDC

En République démocratique du Congo, nous avons appuyé des mécanismes pour faire face aux conflits locaux avant qu’ils ne dégénèrent. Nous avons notamment fait participer 271 membres des communautés à des séances de dialogue afin d’aborder des questions telles que les litiges fonciers et la discrimination sexiste et ethnique. Ces structures ont été très efficaces, et les dirigeants locaux ont enregistré une baisse du nombre de conflits de faible ampleur entre communautés, et du temps nécessaire à leur résolution.

Kenya

Après la découverte de gisements de pétrole dans le comté du Turkana, au Kenya, nous avons facilité un dialogue entre la compagnie pétrolière, les autorités locales et nationales, la société civile locale et les membres des communautés. Auparavant, les membres des communautés exprimaient leur mécontentement à l’égard des sites pétroliers en organisant des manifestations et des barrages routiers. Mais récemment, à l’issue d’un problème d’approvisionnement en eau, une communauté a pris contact avec le bureau du Commissaire adjoint du Comté, lequel s’est rapproché de la compagnie pétrolière et des autres administrateurs locaux afin de résoudre durablement cette crise de manière pacifiée.

Népal

Nous avons instauré un réseau de forums au Népal pour apprendre aux journalistes à rendre compte des atteintes aux droits humains et leur permettre de débattre des causes de l’autocensure avec des confrères, des partis politiques, des agences de sécurité et des défenseurs des droits humains. Cette plateforme a remporté un franc succès, permettant à de multiples parties prenantes d’aborder les questions relatives à la violence contre les organes médiatiques. La liberté d’expression des journalistes a été encouragée, dans un contexte où ce droit est de plus en plus menacé.

Philippines

Alert Philippines a lancé un outil de suivi par SMS (Critical Events Monitoring System) qui fournit des informations en temps réel et assure un suivi des tensions et des incidents violents. Différentes parties prenantes, telles que des agences du gouvernement et des organes médiatiques, utilisent ces données pour apporter une réponse efficace afin d’empêcher le conflit de dégénérer. Depuis 2019, cet outil a identifié et empêché plus de 5 000 cas d’incidents violents à Bangsamoro et il s’étend désormais à d’autres régions des Philippines.

Tunisie

Nous avons introduit des processus de budgétisation participative en Tunisie qui ont permis aux communautés de définir leurs propres priorités en matière de développement local. Cette démarche a encouragé un climat de confiance entre les jeunes marginalisés et le gouvernement municipal et a permis de lutter contre le stéréotype selon lequel les jeunes seraient tous des terroristes et des criminels. Certains participants ont ensuite été élus à la municipalité et le président d’une des municipalités a constaté une baisse du nombre de manifestations et autres mouvements de contestation.

Tadjikistan

Notre projet Living with Dignity visait à faire baisser les taux de violence à l’encontre des femmes et des filles au Tadjikistan en modifiant les comportements et les normes de genre, et en favorisant les activités génératrices de revenus. Dans l’ensemble, le nombre de femmes ayant signalé avoir fait l’objet de violences conjugales psychologiques, physiques ou sexuelles a été réduit de moitié en l’espace de douze mois. En effet, des cas de violences conjugales psychologiques, sexuelles ou physiques graves avaient été signalés par 64,5 % des femmes au début du projet, contre 12,2 % à la fin du projet.