Réconciliation et justice transitionnelle

Le conflit laisse ses marques sur les individus, les communautés et les sociétés, même bien après la fin des violences. Les meurtres, les disparitions, les atteintes aux droits humains, les déplacements et le traumatisme dû au chamboulement total de la société au sein de laquelle on vit sont des phénomènes communs pour ceux qui vivent en période de violence et de conflit.

Assumer cette situation, être capable d’obtenir vérité et justice pour les crimes commis et avoir la possibilité de se réconcilier au sein d’une même communauté et d’une communauté à une autre fait partie intégrante du chemin menant à une paix durable.

Nous sommes d’avis que dès lors que des individus sont capables de s’exprimer et de faire part de leur vécu, ils auront plus de chances de résoudre leurs différends de manière pacifique. Mais s’exprimer ne suffit pas. Nous conjuguons ainsi le dialogue à un soutien psychologique et pratique pour aider les individus victimes d’un traumatisme à se reconstruire et à bénéficier d’opportunités.

Nous tenons à nous assurer que les processus de réconciliation soient assumés au niveau local, mais aussi reliés aux processus nationaux pour que les agences gouvernementales prennent connaissance des avis et priorités des communautés. Nous reconnaissons le rôle central que joue la justice dans la réconciliation et veillons à ce que les processus de justice transitionnelle formels et informels soient plus inclusifs et plus participatifs et répondent mieux aux besoins des communautés. Qu’il s’agisse de plaider en faveur d’une réforme de la justice transitionnelle pour les victimes du conflit armé au Népal ou de rapprocher les survivants et les auteurs du génocide rwandais contre les Tutsis, la réconciliation et la justice transitionnelle sont essentielles pour instaurer une paix durable et permettre aux populations de se reconstruire.