À propos d’International Alert
Qui sommes-nous ?
International Alert œuvre depuis plus de trente ans afin d’instaurer une paix durable et de réduire la violence, intervenant au-delà des lignes de conflit et avec l’ensemble des parties.
Chevronnés et respectés, nous sommes fiers des changements que nous avons apporter dans les pays et territoires fragiles et affectés par des conflits.
Vision
Notre vision consiste à aider les populations et les sociétés à résoudre les conflits sans violence en collaborant à l’instauration d’une paix durable et inclusive.
Mission
Notre mission consiste à briser les cycles de violence et à instaurer une paix durable :
- En collaborant directement avec les personnes affectées par des conflits violents afin de trouver des solutions durables
- En concevant des politiques et pratiques à même de réduire et prévenir la violence et d’appuyer une paix durable
- En nous associant à tous ceux qui œuvrent pour la paix afin de renforcer notre impact et notre voix collective.
Notre stratégie
La stratégie 2019–2023 d’Alert, éclairée par les trois volets de notre mission, est de faire face à l’escalade de la violence tout en restant ancrés dans notre quête d’une paix positive.
Après des années de déclin, le conflit armé s’intensifie et nous faisons face à une crise violente d’une ampleur catastrophique :
- Le nombre de personnes tuées dans des batailles augmente – une hausse de 27 % a été enregistrée en 2016.
- Parmi les personnes blessées ou tuées lors des guerres, 80 % sont des civils, dont un grand nombre d’enfants.
- Aujourd’hui, 68,5 millions d’individus sont des personnes déplacées internes ou des réfugiés – un chiffre inédit.
- La moitié de la population mondiale la plus démunie vit dans un lieu fragile et criblé de violence ; si rien n’est fait, il s’agira bientôt de 80 % de cette population.
- Les violences sexuelles continuent d’être utilisées systématiquement comme tactique de guerre, avec des conséquences durables et désastreuses pour les individus et les communautés.
La nature du conflit est elle aussi en train d’évoluer. Si les conflits inter-États restent rares, on constate une hausse des conflits internes alimentés et exacerbés par une concurrence d’ordre géopolitique. Par ailleurs, les acteurs non étatiques continuent de dominer les conflits dans de nombreux contextes. De plus en plus de conflits sont difficiles à catégoriser – plus graves qu’une simple escarmouche mais moins intenses qu’une guerre déclarée –, des affrontements menaçant en permanence d’éclater entre groupes dispersés et fragmentés. Les populations sont sujettes à différentes formes de violences – hausse de l’extrémisme violent et du crime organisé –, tandis que s’accentuent le rejet du multilatéralisme mondial et le mépris des lois et traités humanitaires internationaux.
La problématique de la COVID-19 était évidemment imprévisible dans notre stratégie initiale ; elle a exacerbé le conflit, tout en affectant profondément les démarches en faveur de la consolidation de la paix. Alert a donc dû adapter en cours de route ses propres priorités et pratiques en cours de stratégie.
Dans un environnement aussi toxique, la consolidation de la paix est devenue plus urgente que jamais. Nous devons renforcer notre impact et nouer de nouveaux partenariats. Les approches sécuritaires descendantes actuelles ne fonctionnent pas. Au lieu de combattre la violence par la violence, il faut faire face aux causes profondes du conflit.
Notre stratégie 2019–2023 prévoit qu’au cours des cinq prochaines années, nous redoublions d’efforts pour briser les cycles de violence.
Nous comptons encore mieux cibler nos efforts, renforcer nos approches éprouvées et élaborer de nouvelles stratégies pour répondre aux menaces posées notamment par une recrudescence des discours de haine et de l’extrémisme violent.
Nos travaux continueront de reposer sur la recherche, l’analyse et la mise en contexte des problématiques, l’objectif étant d’identifier les causes profondes de la violence et des solutions durables au conflit.
Nous continuerons de mettre l’accent sur cinq « facteurs de paix positifs » pour poser les bases d’une paix durable et inclusive, en accordant la priorité à certaines méthodes de travail, notamment au dialogue, à l’influence et aux partenariats.
Nos objectifs spécifiques sont les suivants :
- Renforcer les voix des communautés et leur capacité à réduire la violence, en particulier en œuvrant auprès des femmes et des jeunes gens défavorisés
- Tirer parti du secteur privé afin qu’il soutienne une paix inclusive
- Promouvoir l’équité, l’inclusion et la justice au sein des systèmes de gouvernance locaux et nationaux, y compris des systèmes de sécurité, afin d’appuyer la paix et de répondre aux causes profondes du conflit, notamment aux inégalités structurelles
- Appuyer les processus de paix inclusifs et les initiatives de consolidation de la paix plus générales
- Promouvoir la sensibilité au genre et au conflit afin de contribuer à la paix, y compris dans notre propre travail
Historique
International Alert a été fondée en 1986 afin d’aider les populations à trouver des solutions pacifiques au conflit.
À l’époque, même si les conflits entre pays étaient de plus en plus rares, le nombre de conflits au sein d’un même pays connaissait une hausse alarmante. Les conflits nuisaient au développement et entraînaient de graves atteintes aux droits humains. Il ne suffisait pas d’identifier et de mettre en évidence les différentes atteintes aux droits humains : une approche différente s’imposait. C’est de cette urgence qu’est née International Alert.
1985 a vu la création du Standing International Forum on Ethnic Conflict, Development and Human Rights (SIFEC), avec pour mission de répondre à la problématique des conflits et d’alerter les gouvernements et le monde sur les crises naissantes. L’année suivante, SIFEC fusionnait avec une autre organisation, International Alert on Genocide and Massacres, donnant ainsi naissance à l’organisme caritatif que nous sommes aujourd’hui.
En 1986, nous nommions notre premier Conseil d’administration et son Secrétaire général, Martin Ennals. Martin était l’ancien Secrétaire général d’Amnesty International et le fondateur d’Article 19. C’était aussi un pionnier du mouvement de défense des droits humains. Il a été Secrétaire général de notre organisation de 1986 à 1990, et a même été pendant un certain temps son unique employé à temps plein. C’est essentiellement grâce à son énergie, son influence et sa vision que nous sommes devenus l’organisation que nous sommes aujourd’hui.
Nos premiers travaux ont porté sur le Sri Lanka, l’Ouganda et les Philippines. Nous aidons aujourd’hui les populations à trouver des solutions pacifiques aux conflits dans plus d’une vingtaine de pays et sommes l’une des principales organisations mondiales spécialisées dans la consolidation de la paix.