La complexité de la gestion des ressources dans un contexte de fragilité de l’état : Une analyse du secteur minier dans l’arrière-pays du Kivu

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La complexité de la gestion des ressources dans un contexte de fragilité de l’état : Une analyse du secteur minier dans l’arrière-pays du Kivu

Ce rapport vise à combler un manque informationnel en identifiant les principaux sites miniers et en analysant les réseaux d’échanges commerciaux de l’arrière-pays de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) situés dans le Maniema, le Nord-Katanga et la Province Orientale, et en analysant les réseaux de transport existant entre ces territoires et les centres urbains régionaux de Bukavu, Goma, Butembo et Bunia.

Suite à de nombreux comptes rendus sur les conditions d’insécurité et les violations des droits de l’homme liées aux activités minières dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri ces dernières années, les secteurs miniers de ces régions ont fait l’objet de plusieurs publications. Les provinces des Kivu, rongées par les conflits, y sont généralement décrites comme des régions échappant au contrôle de l’État, où les économies souterraines prospèrent (une analyse à laquelle le président congolais Joseph Kabila semble s’être rallié lorsqu’il a décidé, le 11 septembre 2010, de suspendre toute activité minière dans le Nord et le Sud-Kivu, ainsi que dans le Maniema).

Cependant, on ignore encore si ces économies souterraines s’étendent également à d’autres zones d’exploitation minière bordant les provinces des Kivu, étant donné le peu de documentation existant sur les principaux réseaux de l’arrière-pays. La nécessité s’est donc fait sentir d’enquêter sur les problèmes et les opportunités spécifiques du secteur minier dans ces régions moins connues.