La traversée : Petit commerce et amélioration des relations transfrontalières entre Goma (RD Congo) et Gisenyi (Rwanda)

L’objectif global de l’étude est d’Analyser les dynamiques du petit commerce transfrontalier des produits vivriers comme « économie de survie » afin de comprendre l’impact que son amélioration pourrait avoir sur les relations de bon voisinage, de paix et de sécurité entre la RDC et le Rwanda.

Le petit commerce de produits vivriers (légumes, fruits etc.) entre la Province du Nord Kivu de la RDC (Goma) et la Province de l’Ouest du Rwanda (Gisenyi) est très important. Le petit commerce transfrontalier est défini comme « activité commerciale génératrice de revenus dont la valeur des transactions commerciales journalières ne dépasse pas 100 dollars américains (USD) par commerçant ».

Ce commerce est à la base de l’économie de survie d’au moins 22 000 petits commerçants et de leurs dépendants de parts et d’autres de la frontière. Il permet aussi la survie de nombreux agriculteurs et éleveurs (congolais et rwandais), grossistes et employés d’entrepôts et – dans une certaine mesure – d’agents de la frontière du côté congolais.

Ce commerce génère aussi des revenus importants pour les provinces et les États. Il constitue une preuve visible de la forte interdépendance économique des deux villes et des régions frontalières. Ainsi, le renforcement des liens de confiance entre les petits commerçants et la promotion du petit commerce transfrontalier constitue un pas important pour la consolidation de la paix dans la région.

Les objectifs de cette étude sont:

  • d’identifier les produits (venant du Rwanda à la RDC et vice-versa), les volumes et l’importance économique de ce commerce en termes de taxes perçues, le nombre approximatif de personnes vivant de ce commerce, les revenus des commerçant(e)s – et l’importance relative vis-à-vis d’autres sources de revenus ;
  • d’identifier et d’analyser les facteurs qui bloquent ce commerce (accès au capital, insécurité,accès aux marchés et autres) ;
  • ’identifier et d’analyser les intérêts communs des commerçant(e)s pour dégager les opportunités et les risques d’une intervention promouvant le dialogue et le rétablissement de la confiance entre femmes commerçantes congolaises et rwandaises ; et
  • de produire un document pouvant servir de base de plaidoyer conjointe par les femmes commerçantes pour une meilleure collaboration à tous les niveaux en faveur de la cohabitation pacifique et du développement économique de la région frontalière.