Crise climatique et gestion des ressources naturelles
Les rapports entre climat et conflit sont complexes. Les conditions météorologiques extrêmes et la variabilité climatique menacent les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et le bien-être de millions de personnes à travers le monde, et celles d’entre elles qui vivent dans des États fragiles et affectés par les conflits sont affectées de manière disproportionnée.
Ce sont en effet ces mêmes États qui sont les plus susceptibles de disposer d’une gouvernance et d’institutions inadéquates et d’afficher de fortes inégalités socioéconomiques, si bien qu’ils sont mal équipés pour faire face aux impacts du changement climatique. Cette situation peut engendrer ou exacerber les tensions et la fragilité communautaires, d’où un risque de conflit violent.
La concurrence autour des ressources naturelles – foncier, forêts et eau – est un moteur majeur du conflit, notamment au sein des États fragiles. Il est par conséquent primordial d’instaurer une gouvernance des ressources naturelles systématique, équitable, inclusive et réactive pour optimiser l’adaptation au changement climatique et les efforts d’atténuation, et prévenir le conflit.
Cela fait plus d’une quinzaine d’années qu’Alert rapproche les communautés, les autorités et les entreprises pour concevoir des solutions de gestion des ressources naturelles efficaces et sensibles au conflit. Du Kenya au Mali, nous rapprochons les parties en conflit afin d’instaurer des relations et un climat de confiance grâce au dialogue, en plaçant l’accent sur la conception de processus non sexistes. Notre recherche pionnière a mis en lumière les liens entre changement climatique et conflit. Notre travail aux niveaux local, régional et national reconnaît qu’un changement systémique est essentiel pour répondre aux risques associés au climat et au conflit. Grâce aux partenariats que nous avons établis avec des entités œuvrant sur l’atténuation du changement climatique et les interventions d’adaptation, nous pouvons être sûrs que ces programmes tiennent non seulement compte des impacts qu’ils pourraient avoir sur le conflit, mais contribuent activement à construire une paix positive.
